C'était un hussard de la garde
Qui revenait de garnison
De Briançon
Portant sa pine en hallebarde
Agrémentée de deux roustons
Pleins de morpions
Vivre sans souci
Boir'du purin, manger d'la merde
C'est le seul moyen
De ne jamais crever de faim
O merde, merde divine !
Toi seule a des appas
La rose a des épines
Toi, merde, tu n'en as pas
En descendant de la rue Trouss'couille
Il rencontra la garc'Manon
Qui pue du con
Il lui dit : "Ma chaste vadrouille
Le régiment s'en va demain
La pine en main"
En vain Manon se désespère
De voir partir tous ses amis
Avec leurs vits
Ell'va trouver Madam'sa Mère
Lui dit : "Je veux partir aussi
Sacrée chipie"
"Ma fill', ma sacrée garc'de fille,
N'vas pas avec ce hussard-là
Il te perdra !
Ils t'ont fendue jusqu'au nombril(e)
Ils te fendraient jusqu'au menton
La peau du con"
"Ma fill', ma sacrée garc'de fille
Quand s'ra parti ce hussard-là
Tu te branl'ras
Je t'achèt'rai une cheville
Avec laquelle tu t'masturb'ras
A tour de bras"
"Ma mèr', mon vieux chameau de mère
Quand tu parles de me branler
Tu m'fais chier
Un vit, ça sort de l'ordinaire
Ca vous laisse un doux souvenir
Qui fait jou-ir"
La garc's'est quand mêm'laissée faire
Par le hussard qui la pressait
De se donner
Il lui mit un'si longue affaire
Que ça ressortait par le nez
Ca l'a tuée
Manon, la sacrée garce est morte
Morte comme elle avait vécu
La pine au cul
Le corbillard est à sa porte
Traîné par quatr'morpions en deuil
La larme à l'oeil
Ils l'ont conduite au cimetière
Et sur sa tombe ils ont gravé
Tous ces couplets
Mais le fossoyeur par derrière
L'a déterrée et l'a violée
Ca lui manquait
L'auteur de cette barcarolle
Est un bon hussard à chevrons
Foutu cochon !
Quand il mourut de la vérole
Les asticots qui l'ont bouffé
Ont dégueulé |